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... Tibétains ...
25 décembre 2019

Chine: arrêtez les saisies de terres et le trafic de femmes dans le canton tibétain du comté de Nyalam.

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 A police notice in Nyalam County

Le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie (TCHRD) a été informé par une source fiable des violations des droits de l'homme concernant la terre, les moyens de subsistance et les droits des femmes dans le canton de Zurtso (Ch: Suozuo), comté de Nyalam (Ch: Nielamu), Shigatse (Ch : Préfecture de Xigaze), région autonome du Tibet, dans la province tibétaine d'U-Tsang.

Les autorités chinoises locales tentent depuis un certain temps de déplacer les résidents du canton de Zurtso vers des logements construits par le gouvernement. Les autorités locales affirment que les vieilles maisons étaient devenues instables en raison des tremblements ressentis lors du tremblement de terre de 2015 qui ont causé d'importants dégâts au Népal voisin.

La source, qui a demandé à garder l'anonymat pour protéger sa famille au Tibet, a déclaré au TCHRD que les nouveaux logements à double étage manquaient d'espace pour garder le bétail ou faire pousser des cultures. La majorité des Tibétains locaux dans la région sont des agropasteurs. «Bien qu'une grande partie des terres locales soient clôturées et interdites au pâturage par le gouvernement, [les Tibétains locaux] ont encore des terres disponibles pour cultiver de la nourriture et faire paître leur bétail. S'ils emménagent dans les nouvelles maisons construites joue par les bajoues, ils perdront leurs terres et leurs moyens de subsistance sans compensation adéquate. »

Le tremblement de terre de magnitude 7,9 qui a frappé le Népal le 25 avril 2015 a provoqué des tremblements dans les comtés tibétains voisins de Kyirong (Ch: Gyirong) et Nyalam et les autorités locales ont utilisé cela comme une excuse pour priver les Tibétains locaux de leurs terres et moyens de subsistance traditionnels. La source a ajouté que les autorités chinoises faisaient pression sur les habitants de Zurtso pour qu'ils quittent leurs maisons ancestrales et déménagent dans les nouvelles maisons. «Les vieilles maisons avaient subi des fissures mineures mais c'est une excuse pour déplacer et déposséder toute la communauté».

De nombreux résidents locaux ont jusqu'à présent résisté aux tentatives du gouvernement de les déplacer. Parmi eux se trouvait M. Wangchuk qui s'était imposé comme l'une des voix les plus fortes contre le projet de relocalisation. Comme l'a rapporté le TCHRD le mois dernier, M. Wangchuk, 45 ans, avait été arrêté par des policiers chinois en mars de cette année pour avoir partagé des livres interdits en ligne.

Traite des mariés

Ces dernières années, des migrants chinois travaillant sur des projets de construction du gouvernement à Shigatse ont demandé à de nombreuses jeunes femmes tibétaines de Zurtso et d'autres cantons de se marier. Les migrants négocient généralement avec les parents de la future mariée et effectuent des paiements de quelques milliers de yuans comme prix pour la mariée.

«Certains de ces mariages se sont révélés authentiques et les parents ont pu suivre le sort et le bien-être de leurs filles. Cependant, il y a également un nombre croissant de cas où des jeunes femmes de nos villages n'ont jamais été entendues ou vues depuis qu'elles sont parties avec leurs soi-disant maris dans des endroits lointains en Chine », a indiqué la même source au TCHRD.

Les Tibétains locaux sont de plus en plus préoccupés, en particulier par les parents de femmes tibétaines disparues, que leurs filles soient devenues des victimes de la traite des épouses et de la prostitution. La situation empire avec l'arrivée d'un plus grand nombre de migrants chinois qui ciblent principalement les jeunes femmes tibétaines issues de familles pauvres dans les villes rurales de Shigatse et des environs.

Récemment, des organisations internationales des droits de l’homme ont fait état du problème du trafic de mariées en Chine, qui est rendu possible par le déséquilibre massif entre les sexes et le manque de protection des victimes. Une grande partie de ces enquêtes portaient sur de jeunes femmes rurales d'Asie du Sud-Est et d'Asie du Sud qui sont vendues pour plusieurs milliers de dollars par des courtiers à des familles chinoises, puis «détenues et contraintes de produire des bébés le plus rapidement possible».

Peu de choses ont été connues ou rapportées sur ce problème qui affecte les femmes tibétaines. Cependant, les autorités chinoises promeuvent activement depuis des années les mariages interethniques entre tibétains et chinois dans la mesure où ceux qui contractent des mariages interethniques bénéficient d'incitations sous forme de logements subventionnés, d'éducation, d'emploi et d'autres prestations sociales. De nombreux analystes y voient une tentative effrontée des autorités chinoises de diluer l'identité tibétaine et d'éradiquer la résistance politique contre la domination chinoise.

Le TCHRD note avec préoccupation que les Tibétains de Zurtso et des cantons voisins sont victimes de diverses violations des droits de l'homme et appelle les autorités chinoises à ouvrir immédiatement une enquête impartiale sur le lieu et le bien-être des femmes tibétaines disparues. Des mesures efficaces aux niveaux politique et juridique doivent être prises pour protéger les femmes et les filles tibétaines contre la discrimination fondée sur le sexe et les violations des droits en matière de procréation.

Le TCHRD appelle en outre les autorités chinoises à obtenir le consentement libre, préalable et éclairé des Tibétains locaux du canton de Zurtso afin qu'ils ne soient pas soumis aux déplacements et à la dépossession. Le droit à la terre, aux ressources et aux moyens de subsistance des Tibétains locaux doit être respecté et garanti si les autorités chinoises souhaitent sérieusement réduire la pauvreté et améliorer la vie des Tibétains ordinaires. Les autorités chinoises doivent prendre en compte tous les risques posés par les soi-disant projets de développement tels que les saisies de terres, la privation de moyens de subsistance, le chômage et l'insécurité économique.

China: Stop land seizures and bride trafficking in Tibetan township in Nyalam County - Tibetan Centre for Human Rights and Democracy

The Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD) has been informed by a reliable source about human rights violations pertaining to land, livelihood and women's rights in Zurtso (Ch: Suozuo) Township, Nyalam (Ch: Nielamu) County, Shigatse (Ch: Xigaze) Prefecture, Tibet Autonomous Region, in the Tibetan province of U-Tsang. Local ...

https://tchrd.org
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