La police au Tibet réprime la veille de l'anniversaire du soulèvement de 1959.

Des photos du site Web de la police de Lhassa montrent des agents vérifiant les pièces d'identité et les registres

La police de Lhassa, la capitale du Tibet, a renforcé les mesures de sécurité avant l'anniversaire de vendredi d'un soulèvement de 1959 contre les Chinois, ont déclaré des habitants de la région à Radio Free Asia.

À partir du 25 février, les responsables de la sécurité ont commencé à vérifier au hasard les espaces publics, les maisons d'hôtes et les hôtels, ainsi que les zones où les bouddhistes tibétains pratiquent des activités religieuses et font des affaires.

La police a également empêché les gens de vérifier leurs téléphones portables pour s'assurer que les Tibétains n'ont été en contact avec personne vivant en dehors de la région – ce qui est considéré comme un crime. Jusqu'à présent, la police a arrêté plusieurs Tibétains et les a accusés d'infractions politiques présumées, ont indiqué des sources.

Le 1er mars, la police de Lhassa a publié sur son site Web des déclarations sur la garantie de la stabilité et la prévention des pensées et des activités séparatistes. Des images sur le site montraient des agents au garde-à-vous et vérifiant les conducteurs de voiture pour les pièces d'identité et les livres de ce qui semblait contenir des listes de personnes, y compris des photographies miniatures.

Les autorités ont également organisé des campagnes d'éducation politique sur les politiques du Parti communiste chinois et nommé des dirigeants locaux pour faire connaître la loi et l'ordre du pays, ont indiqué les sources dans la région.

Les autorités prennent des initiatives similaires dans d'autres régions du Tibet, notamment à Nagchu, Chamdo, Lhoka et Shigatse.

L'anniversaire de vendredi commémore une révolte de 1959 au cours de laquelle des dizaines de milliers de Tibétains sont descendus dans les rues de Lhassa pour protester contre l'invasion et l'occupation de leur patrie par la Chine une décennie plus tôt.

Le 10 mars de cette année-là, les forces de l'Armée populaire de libération ont violemment réprimé les manifestants tibétains entourant le palais d'été du Dalaï Lama, Norbulingka. Par la suite, le Dalaï Lama, le chef spirituel des bouddhistes tibétains, a été contraint de s'enfuir du Tibet sept jours plus tard. Il s'enfuit à Dharamsala, en Inde, suivi par quelque 80 000 Tibétains.

Un avis qu'ils ont publié plus tôt indiquait que dans le cadre des initiatives de sécurité actuelles, environ 50 000 personnes et plus de 20 000 entreprises et les espaces qu'ils louaient ont recherché des codes QR, qui sont largement utilisés à Lhassa pour les transactions commerciales.

Traduit par Tenzin Dickyi.

Edité par Roseanne Gerin et Malcolm Foster.

Police in Tibet clamp down on eve of 1959 uprising anniversary

Photos from Lhasa police website show officers checking IDs and record books. Police in Tibet's capital Lhasa have ramped up security measures ahead of Friday's anniversary of a 1959 uprising against the Chinese, people in the region told Radio Free Asia. Beginning Feb.

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