Trois anciens prisonniers du monastère de Drago dans un état critique.

Par Choekyi Lhamo

DHARAMSHALA, 22 février :

Trois moines âgés du monastère de Drago sont dans un état de santé critique après leur libération de prison il y a quatre ans, a appris Tibet Watch. Les trois moines appartiennent au même monastère de Drago où des dizaines de Tibétains auraient été arbitrairement détenus suite à la démolition de deux grandes statues de Bouddha dans la région l'année dernière.

Tsewang Namgyal, Dalha et Tengya ont purgé des peines de 6 ans de prison à partir de 2012 et ont finalement été libérés en 2018, mais tous les trois auraient été soumis à des tortures extrêmes, notamment des travaux forcés et une alimentation insuffisante en prison. Le trio est sorti en mauvaise santé et leur état s'est détérioré depuis.

En 2012, des manifestations de masse ont éclaté dans les rues du comté de Drago en janvier, où les Tibétains locaux ont appelé à la liberté et au retour du Dalaï Lama au Tibet, invoquant les mêmes revendications que lors du soulèvement de 2008. Les sources ont déclaré que les moines souffraient de "jambes paralysées, de lésions aux organes, d'insomnie, de maux de tête constants et d'une perte de mobilité" à la suite de tortures continues en détention. Le comté a fait la une des journaux au cours des derniers mois pour la destruction de deux statues géantes de Bouddha dans la région, ce qui a conduit à plusieurs arrestations d'habitants soupçonnés d'avoir partagé ces photos de la démolition en dehors du Tibet.

Tsewang Namgyal était l'ancien directeur de l'école monastique de Gaden qui a été fermée de force en novembre de l'année dernière. Il a été relâché infirme et a également été contraint de signer une lettre énumérant des ordres de nouvelles restrictions à sa liberté de mouvement. Dalha était le comptable du monastère et, à sa libération, il s'est avéré aveugle et a dû subir une greffe d'organe. L'abbé du monastère, la capacité auditive de Tengya était altérée et son corps était paralysé.

36 personnes ont été inculpées entre janvier et avril 2012 pour des manifestations à Drago et ont été reconnues coupables de crimes au cours de cette période. « La plupart des 36 prisonniers ont été envoyés à la prison de Bamey et à la prison de Dhardo, où ils ont été forcés de subir ce que la Chine appelle la « réforme par le travail » sans provisions alimentaires suffisantes. Tous ont été battus en prison et condamnés à des travaux manuels pénibles », révèle encore le rapport.

Les familles des trois prisonniers n'étaient autorisées à leur rendre visite qu'une fois par an ou une fois tous les deux ans, selon les conclusions. Les familles de ces trois moines n'ont appris qu'à leur libération que la nourriture ou l'argent qui leur restait lors de ces rares visites familiales ne leur parvenaient jamais.

Three former prisoners from Drago monastery in critical health - Phayul

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