La Chine retire les drapeaux de prière tibétains et hisse le drapeau chinois à la place.

Un critique dit que ce geste fait partie des actions pour diminuer la culture tibétaine.

Les autorités de la province chinoise du Qinghai forcent les nomades tibétains à remplacer les drapeaux de prière qu'ils ont installés près de leurs camps par l'emblème national chinois, ce que les critiques considèrent comme un exemple des efforts du gouvernement pour anéantir les pratiques culturelles et religieuses tibétaines.

La campagne a été lancée au début de l'année dans le comté de Matoe (en chinois, Maduo) dans la préfecture autonome tibétaine de Golog (Guoluo) du Qinghai, a déclaré à RFA un Tibétain vivant en exil, citant des contacts dans la région.

"Les nomades vivant dispersés autour de Matoe sont obligés d'assister à des séances d'éducation politique", a déclaré une source de RFA, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. « Et le gouvernement chinois hisse le drapeau national dans les endroits où les Tibétains célèbrent habituellement les cérémonies religieuses traditionnelles.

"Ils retirent également les drapeaux de prière tibétains accrochés au sommet des collines, affirmant qu'ils ne sont pas respectueux de l'environnement, et démolissent les fours utilisés pour effectuer les offrandes de fumée utilisées lors des cérémonies de purification", a-t-il déclaré.

La campagne chinoise à Matoe fait suite à la destruction de symboles visibles de la culture et des croyances religieuses tibétaines signalées par des sources dans d'autres régions tibétaines, y compris la capitale régionale du Tibet, Lhassa, où la Chine a interdit en novembre 2020 la fumée parfumée de la combustion des branches de genévrier dans l'emblématique temple de Jokhang de la ville. .

S’adressant également à RFA, Pema Gyal – un chercheur de Tibet Watch basé à Londres – a qualifié la nouvelle campagne de la Chine à Matoe d’effort politiquement motivé destiné à « surveiller et contrôler les pensées des Tibétains locaux ».

"Il y a d'énormes inquiétudes quant à la manière dont le gouvernement chinois organise ces sessions d'éducation politique pour les nomades tibétains, les forçant à hisser le drapeau chinois et à placer des portraits de dirigeants communistes chinois dans leurs maisons", a déclaré Gyal.

La destruction des drapeaux de prières et les restrictions imposées au Jokhang et à d'autres sites religieux signalent un contrôle croissant de la Chine sur la pratique religieuse traditionnelle tibétaine et des tentatives croissantes de Pékin de refondre le bouddhisme tibétain en une religion chinoise, selon des experts et des observateurs.

Autrefois une nation indépendante, le Tibet a été envahi et incorporé à la Chine par la force il y a 70 ans.

Les Tibétains vivant au Tibet et dans les régions tibétaines des provinces de l'ouest de la Chine se plaignent fréquemment de discrimination politique, économique et religieuse ainsi que de violations des droits de l'homme et disent craindre que Pékin ne poursuive des politiques toujours plus agressives visant à éradiquer leur identité nationale et culturelle.

Traduit par Tenzin Dickyi pour le service tibétain de RFA.

Écrit en anglais par Richard Finney.

China takes down Tibetan prayer flags, hoists China's flag instead

One critic says the effort is part of a push to diminish Tibetan culture. Authorities in China's Qinghai province are forcing Tibetan nomads to replace the prayer flags they set up near their camps with China's national emblem in what critics see as an example of the government's effort to wipe away Tibetan cultural and religious practices.

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