Les Chinois Han occupent désormais la plupart des postes gouvernementaux au Tibet alors que Pékin étend le contrôle.

Le statut du Tibet en tant que « région autonome » de la Chine n'a aucun sens pour Pékin, a déclaré un habitant de Lhassa.

Chinese flags fly over the Potala Palace in Tibet's capital Lhasa in a June 1, 2021 photo AFP.

Les Chinois Han sont désormais plus nombreux que les Tibétains aux postes gouvernementaux au Tibet de plus de 2 pour 1, une indication, selon des sources tibétaines, de la volonté de la Chine de dominer la région.

Suite à l'installation par Pékin de Wang Junzheng en tant que secrétaire du parti tibétain le 19 octobre, seuls quatre des quinze postes administratifs de chef et de vice-chef de l'administration dans la capitale Lhassa sont désormais occupés par des Tibétains, selon les chiffres du gouvernement chinois.

Ce manque de représentation au sein du gouvernement montre que le statut du Tibet en tant que région autonome de Chine n'a aucun sens pour Pékin, a déclaré à RFA un Tibétain vivant à Lhassa.

"Ils commencent maintenant à utiliser le chinois comme langue officielle dans tous les bureaux de l'administration à Lhassa, et 70% des personnes occupant des postes plus élevés là-bas ne savent ni lire ni écrire en tibétain", a déclaré la source de RFA, s'exprimant sous condition. de l'anonymat.

« Encore plus préoccupant est le fait que 60 % de la population de Lhassa est désormais chinoise », a-t-il ajouté.

Les Tibétains étaient mieux représentés aux postes de direction dans les régions tibétaines dans les années 1970 et au début des années 1980, a déclaré Dawa Tsering, directeur du Tibet Policy Institute de Dharamsala, basé en Inde.

« Sauf aux niveaux les plus élevés, les Tibétains occupaient de nombreux postes officiels différents, avec environ 70 % de ces emplois occupés par des Tibétains et 30 % par des Chinois », a-t-il déclaré. « Mais les politiques de la Chine à cet égard ont radicalement changé ces dernières années. »

« Le gouvernement chinois remplace les Tibétains par des Chinois dans le but de créer un environnement où ils n'utilisent et ne parlent que la langue chinoise dans ces bureaux. Et toutes ces politiques permettent au gouvernement chinois de poursuivre son programme politique de destruction de l'identité tibétaine », a-t-il déclaré.

Dans une déclaration du 20 octobre, International Campaign for Tibet, basée à Washington, a appelé à une forte pression internationale contre le nouveau chef du parti tibétain Wang Junzheng, qui a déjà été sanctionné par l'Union européenne, les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni pour les droits de l'homme. exactions dans la région du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

La Chine n'a jamais nommé un Tibétain au poste le plus élevé que Wang occupe actuellement, a déclaré le groupe de défense des droits.

"Cela reflète la réalité que malgré plus de 60 ans d'occupation, le Parti communiste chinois n'a pas été en mesure de gagner les cœurs et les esprits du peuple tibétain", a déclaré le groupe dans le communiqué.

Autrefois une nation indépendante, le Tibet a été envahi et incorporé à la Chine par la force il y a 70 ans.

Les autorités chinoises maintiennent une emprise étroite sur la région, restreignant les activités politiques des Tibétains et l'expression pacifique de leur identité culturelle et religieuse et soumettant les Tibétains à la persécution, la torture, l'emprisonnement et les exécutions extrajudiciaires.

Traduit par Tenzin Dickyi.

Écrit en anglais par Richard Finney.

Han Chinese now hold most government posts in Tibet as Beijing extends control

Tibet's status as an 'autonomous region' of China has no meaning for Beijing, a Lhasa resident says. Han Chinese now outnumber Tibetans in top government posts in Tibet by more than 2-to-1, an indication, Tibetan sources say, of China's push to dominate the region. Following Beijing's installation of Wang Junzheng as Tibet's party secretary on Oct.

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