Blinken rencontre le représentant du gouvernement du Tibet en exil en Inde.

Le rendez-vous de New Delhi est lu comme un message à la Chine et aux autres.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré mercredi un représentant du gouvernement tibétain en exil à New Delhi, en Inde.

Blinken a rencontré dans la capitale indienne Ngodup Dongchung, un représentant de l'Administration centrale tibétaine, le gouvernement tibétain en exil basé à Dharamsala, une ville du nord de l'Inde qui a accueilli le Dalaï Lama depuis qu'il a fui son pays natal en 1959.

Vijay Kranti, un analyste et journaliste sino-indien, a déclaré au service tibétain de RFA que la réunion représentait un « développement diplomatique très important au niveau international. Cela montre simplement un grand changement pour le mouvement tibétain.

Kranti a déclaré que la réunion avait envoyé un message à Pékin et au dirigeant chinois Xi Jinping, qui ont effectué une visite inopinée dans la capitale tibétaine Lhassa la semaine dernière. Les médias d'État chinois n'ont couvert la visite que deux jours après qu'elle s'est produite.

« C'est un contraste très intéressant qui s'est produit en une semaine seulement. Le secrétaire Blinken a rencontré ouvertement le représentant du Dalaï Lama, mais Xi Jinping a dû se rendre au Tibet en secret », a déclaré Kranti.

"Cela enverra également un message au gouvernement indien, à l'Union européenne et à tous ces pays qui attendaient depuis des années une sorte d'initiative sur le Tibet, et ils pourraient également adhérer", a-t-il déclaré.

Le dernier d'une série de contacts américains avec le CTA montre que le président Joe Biden tient ses promesses de campagne concernant le Tibet, a déclaré Tenzin Lhadon, chercheur au Tibet Policy Institute de Dharamshala, basé en Inde.

"Le président Joe Biden a déclaré que s'il est élu, son administration rencontrera le Dalaï Lama et travaillera à la résolution de la question tibétaine, et l'administration également comme mandaté par la loi de 2020 sur la politique et le soutien au Tibet, je pense que cette visite rassure l'engagement de l'administration Biden à question tibétaine ».

La loi de 2020 sur le soutien à la politique tibétaine affirme le droit des Tibétains de choisir leur prochain dalaï-lama, dont l'âge avancé a mis en évidence ces dernières années les incertitudes quant à son éventuel successeur. Pékin revendique le droit de nommer son successeur et le dalaï-lama de 86 ans affirme que tout futur dalaï-lama naîtra hors de Chine.

Un porte-parole du département d'État américain, interrogé sur la rencontre de Blinken avec Dongchung, a déclaré à RFA dans un e-mail que Washington respectait "le dévouement du Dalaï Lama aux droits de tous, y compris les Tibétains du monde entier".

« Les États-Unis soutiennent également la liberté religieuse des Tibétains et leur identité religieuse, culturelle et linguistique distincte. Nous respectons le droit des Tibétains à sélectionner, éduquer et vénérer leurs propres dirigeants, comme le Dalaï Lama et le Panchen Lama, selon leurs propres croyances et sans ingérence du gouvernement », a déclaré le porte-parole.

Autrefois une nation indépendante, le Tibet a été envahi et incorporé à la Chine par la force il y a 70 ans, à la suite de quoi le chef spirituel tibétain le Dalaï Lama et des milliers de ses partisans ont fui en exil en Inde et dans d'autres pays du monde.

Les autorités chinoises maintiennent une emprise étroite sur le Tibet et sur les régions peuplées de Tibétains de l'ouest de la Chine, restreignant les activités politiques des Tibétains et l'expression pacifique de leur identité culturelle et religieuse, et soumettant les Tibétains à l'emprisonnement, à la torture et aux exécutions extrajudiciaires.

Rapporté par Lobsang Gelek pour le service tibétain de RFA.

Traduit par Tenzin Dickyi.

Écrit en anglais par Eugene Whong.

Blinken Meets Tibet Exile Government Representative in India

The New Delhi rendezvous is being read as a message to China and others. U.S. Secretary of State Antony Blinken held a meeting with a representative of Tibet's exile government in New Delhi, India Wednesday, a move that Tibet analysts said showed Washington's commitment to supporting Tibetan rights in the face of harsh Chinese rule.

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