Le Sikyong nouvellement élu ouvert à de « nouveaux » canaux de communication avec Pékin sur l'autonomie du Tibet.

Penpa Tsering donne la priorité à la reprise du dialogue sino-tibétain dans la poursuite de la politique de la Voie du Milieu.

Penpa Tsering, Sikyong de l'Administration centrale tibétaine (CTA), a déclaré mercredi qu'il était prêt à renoncer aux canaux de communication traditionnels pour relancer les pourparlers avec Pékin sur l'autonomie du Tibet sous la domination chinoise, quelques jours après avoir prêté serment à la tête du gouvernement tibétain basé en Inde. gouvernement en exil.

Tsering, ancien président du parlement tibétain en exil à Dharamsala, a remporté une élection serrée le 11 avril pour devenir le Sikyong de l'Administration centrale tibétaine (CTA) tenue dans les communautés tibétaines du monde entier contre Kelsang Dorjee Aukatsang, avec le taux de participation le plus élevé de l'histoire du Tibet élections tenues en exil.

La semaine dernière, lors de son investiture, Tsering s'est engagé à adhérer à la politique de la Voie du Milieu du CTA et du Dalaï Lama, qui accepte le statut du Tibet en tant que partie de la Chine mais appelle à une plus grande liberté culturelle et religieuse, y compris des droits linguistiques renforcés, pour les Tibétains vivant sous le règne de Pékin.

Cependant, mercredi, le Sikyong a déclaré au service tibétain de RFA qu'il n'exclurait pas d'explorer de nouvelles voies de dialogue avec Pékin dans la recherche d'une résolution.

"L'une des principales priorités est la relance du dialogue sino-tibétain", a-t-il déclaré, reconnaissant qu'il est trop tôt dans son administration pour fournir des détails, mais promettant "de nouvelles discussions sur cette question dans les prochains jours".

« Nous ferons tous les efforts possibles pour progresser davantage, que ce soit par le biais des canaux de communication existants ou de nouveaux, si nécessaire. »

Tsering a déclaré qu'il avait rencontré le dalaï-lama mercredi matin pour "aborder certains des problèmes urgents concernant notre communauté" et discuter de "la reprise du dialogue sino-tibet".

Il a déclaré avoir également présenté au chef spirituel tibétain de 85 ans les noms des nouveaux membres du cabinet du CTA, qu'il n'est actuellement pas en mesure de révéler, et des plans sur la manière dont le gouvernement en exil s'engagera avec la communauté internationale, en particulier le gouvernement indien.

Tsering a noté que le Dalaï Lama a souligné l'importance de préserver la tradition et la culture religieuses du Tibet, et a également exprimé son souhait de retourner dans la région.

Des divisions persistent au sein de la communauté tibétaine en exil - environ 150 000 personnes vivant dans 40 pays, principalement en Inde, au Népal, en Amérique du Nord et en Europe - sur la meilleure façon de faire avancer les droits des 6,3 millions de Tibétains vivant en Chine, certains appelant à une restauration de l'indépendance perdue lors de l'entrée des troupes chinoises au Tibet en 1950.

L'invasion du Tibet et son incorporation par la force à la Chine ont incité le Dalaï Lama et des milliers de ses partisans à fuir en exil en Inde et dans d'autres pays du monde.

Les autorités chinoises maintiennent une emprise étroite sur la région, restreignant les activités politiques des Tibétains et l'expression pacifique de leur identité culturelle et religieuse, et soumettant les Tibétains à la persécution, la torture, l'emprisonnement et les exécutions extrajudiciaires.

Crise constitutionnelle

Le cinquième chef élu du CTA, Tsering, a remplacé Lobsang Sangay, un universitaire en droit formé à Harvard, qui avait exercé deux mandats consécutifs de cinq ans en tant que Sikyong, un poste occupé par des candidats élus depuis 2011 par le vote populaire.

L'inauguration de Tsering est intervenue après la résolution d'une crise constitutionnelle de deux mois à Dharamsala, après la destitution le 25 mars du juge en chef Sonam Norbu Dagpo et des commissaires Karma Damdul et Tenzin Lungtok de la Commission de justice suprême tibétaine par le Parlement tibétain en Exile, qui accusait le trio de s'ingérer dans les travaux internes de la législature.

L'éviction des juges a été déclenchée après que les juges ont pénalisé le président du parlement, le vice-président et le comité permanent de 11 membres en révoquant leurs droits de vote pendant six mois après avoir annulé la session de septembre du parlement.

Les juges ont repris leurs fonctions la semaine dernière, après que 21 membres du parlement leur ont envoyé une lettre, admettant que le limogeage des juges le 25 mars avait violé les dispositions de la charte tibétaine.

Le président Pema Jungney du Parlement tibétain en exil, qui a dirigé le limogeage des juges en mars, a démissionné en tant que président et membre du Parlement le 8 avril, niant tout acte répréhensible.

S'adressant à RFA mercredi, Tsering s'est qualifié de "quelqu'un qui a toujours tenu la constitution au-dessus de soi" et a reporté les questions sur le récent remaniement aux législateurs.

« Les parlementaires qui ont rejeté le juge en chef et les commissaires de la Commission tibétaine de justice suprême au début du mois de mars devraient répondre s'il s'agissait ou non d'une crise constitutionnelle », a-t-il déclaré.

Le parlement nouvellement élu devait prêter serment au cours du week-end, mais un couvre-feu lié au COVID-19 dans l'État indien de l'Himachal Pradesh, où se trouve Dharamsala, a été prolongé jusqu'au 31 mai, au milieu des restrictions de voyage internationales, créant une incertitude sur l'horaire.

Rapporté par Kalden Lodoe pour le service tibétain de RFA.

Traduit par Tenzin Dickyi.

Écrit en anglais par Joshua Lipes.

Newly Elected Sikyong Open to 'New' Channels of Communication With Beijing on Tibetan Autonomy

Penpa Tsering is prioritizing the resumption of Sino-Tibetan dialogue in pursuing the Middle Way policy. Penpa Tsering, Sikyong of the Central Tibetan Administration (CTA), said Wednesday that he is willing to forgo traditional channels of communication to revive talks with Beijing over Tibetan autonomy under Chinese rule, days after being sworn in as the head of Tibet's India-based government-in-exile.

https://www.rfa.org